Salut les ocelots,
La canicule bat son plein ! C’est donc le moment idéal pour accomplir LE challenge de l’été : le READ-A-THON (je sais que vous êtes déçus et que vous pensiez que j’allais vous proposer de faire le ramadan avec moi, ou l’affreux challenge de course Nike pour femelles complexées de la Cuisse…mais que voulez-vous, je reste un rat de bibliothèque même sous 46 degrés celsius).
L’objectif du read-a-thon est simple : il s’agit de manger un cake au thon par jour et de lire un livre par jour pendant sept jours. Comme il fait chaud et qu’on est tous épuisés, autant ne pas se fouler le coussinet en lisant des livres imbitables tels que critique de la raison pure, et se diriger directement vers le rayon BD de la bibliothèque municipale: du coup je vous ai fait une petite sélection de derrière les fourrés (il n’y a que 5 livres parce que samedi et dimanche c’est le week-end quand même).
1) LES ANNÉES DOUCES, Jirô Taniguchi
En ce moment j’apprends le japonais (ne me jugez pas – je sais que ça sert à rien mais quitte à s’adonner à une activité improductive autant apprendre un alphabet exotique plutôt que passer 3h sur l’e-shop d’Asos un jour de soldes) (minute hypocondriaque : il parait aussi que l’apprentissage d’une langue étrangère retarde l’apparition d’Alzheimer).
Bon alors je ne vous cache pas que les années douces n’a rien d’un chef d’œuvre de la littérature et que globalement on se fait un peu chier en le lisant. Mais justement je trouve que l’histoire colle bien avec l’ambiance du mois d’aout, quand le temps s’écoule leeeentement et qu’on sue de la moustache sous le cerisier. C’est l’histoire de Tsukiko, la trentaine célibataire, et de « sensei », son vieux prof du collège. Comme d’hab avec les livres japonais, on se retrouve avec le combo suivant :
- les jeunes femmes sont attirées par les vieux
- les mâles sont des mollusques
Si vous parvenez à surmonter vos réticences, c’est un livre charmant, avec plein de jolis dessins de maisons japonaises et de nombreuses commandes de plats traditionnels au restaurant qui vous donneront envie de slurps ronron.
2) SOCRATE LE DEMI-CHIEN, Joann Sfar
Je ne sais pas pourquoi mais dans les BDs les chiens sont toujours des personnages fadasses et lèche-boules (prenez Milou par exemple : cet animal ne vous fait-il pas mourir d’ennui ?). C’est pourquoi j’étais tout content quand j’ai découvert Socrate le demi-chien. Déjà ça se passe dans l’Antiquité (Socrate est le chien d’Héraclès, fils de Zeus), et moi la mythologie grecque, c’est ma passion. Mais surtout Socrate est parfaitement grugru : il ne comprend pas les mœurs de ses congénères et commente les évènements avec philosophie & dépression.
Est-ce que vous êtes plutôt félin ou canin dans la vie ? Moi je sais pas trop (les renardeaux sont cons comme les chiots et solitaires comme les chats sauvages)
3) LE PHOTOGRAPHE, Emmanuel Guibert et Didier Lefèvre
Bon j’avoue c’est un peu une BD nouvelobs-style (dans le genre #passionjournalizme depuis mon canapédouillet). En 1986, Didier Lefèvre, photographe de son état (j’adore cette expression désuète), est parti en Afghanistan avec Médecins sans frontières. Le but: faire en reportage sur la livraison d’aide médicale au Pakistan, en plein conflit avec les russes. La BD raconte l’expédition et le tout est assorti de photos en DIRECT LIVE. Idéal pour vous la péter lors de vos diners avec des membres du front de gauche.
4) IDÉES NOIRES, Franquin
J’ai lu cette BD un nombre incalculable de fois mais c’est seulement quand on a fait tout un foin de « Catharsis » de Luz que j’ai appris que Franquin avait écrit Idées Noires lors d’une période de dépression (avant je croyais que c’était une BD drôle) (je suis un peu l’idiot du village)
5) RAHAN, FILS DES ÂGES FAROUCHES, André Chéret et Roger Lécureux
Se balader en slip avec un collier de griffes autour du cou, c’est super trendy a l’approche de la COP21 contre le réchauffement climatique. Parole de blogueuse mode.