Je ne sais pas vous mais moi, quand je me fais chier comme un rat mort au travail, je cherche des citations rigolotes et des listes de livres pour l’hiver. Aujourd’hui par exemple, je suis tombée sur une citation tout à fait réjouissante de Stephen King:
« Les sénateurs et représentants américains qui refusent, ne serait-ce que d’envisager d’augmenter les impôts des riches, et gémissent comme des bébés geignards (en général sur Fox News) chaque fois que le sujet revient sur le tapis, ne sont pas, pour la plus grande majorité, immensément riches. Simplement, ils idolâtrent les riches. Ne me demandez pas pourquoi; je ne les comprends pas non plus, puisque la plupart des riches sont aussi ennuyeux que de la merde de vieux chien mort. »
Maintenant que nous avons parlé de caca, si vous le voulez bien, nous allons attaquer les choses sérieuses.
Comme chacun le sait, le milieu du mois de septembre est la période la plus déprimante de l’année car elle sonne le début de l’automne – parce que soyons clair, personne ici n’est blogueuse mode et nous ne kiffons pas nous acheter des vêtements couleur feuille morte à 300 boules pour fêter notre amour pour la rentrée des classes et les jours qui déclinent. Par conséquent, une liste de livres à lire douillettement calé contre le radiateur est indispensable pour surmonter la dépression (si vous vivez dans une ville dont le chauffage municipal n’a toujours pas été allumé, oubliez cette dernière phrase, je partage votre angoisse).
Sylvain Tesson a la vie que tous les renardeaux rêveraient de mener: il passe son temps à explorer la planète et vit de ses récits de voyage. Pour ce livre, il est allé faire l’ermite pendant 6 mois dans une cabane en bois au bord du lac Baïkal. Idéal pour avoir l’impression d’être un aventurier de poche alors qu’on est bien au chaud dans sa couette rose en plume de canard. En bonus: apprendre que l’insulte préférée des gros russes des bois est: « putain de bite ».
« La vie dans les bois permet de régler sa dette. Nous respirons, mangeons des fruits, cueillons des fleurs, nous baignons dans l’eau de la rivière et puis un jour, nous mourrons sans payer l’addition à la planète. […] L’idéal serait de traverser la vie tel le troll scandinave qui court la lande sans laisser de traces sur les bruyères. »
Anne Wiazemsky est rousse et fut en son temps l’épouse de Jean-Luc Godard, mais elle vécut la période la plus intéressante de sa vie avant sa rencontre avant le cinéaste le plus mollusque de tous les temps. En 1962, alors qu’elle est en classe de Première, elle est introduite auprès de Robert Bresson, qui lui donne le rôle principal de « Au hasard Balthazar » (oui cette phrase est un copié-collé des plus honteux de Wikipédia, mais c’est pour situer le contexte). Jeune Fille fait le récit du tournage, mais c’est surtout un prétexte pour raconter ses années lycée, ses premières histoires d’amour, la construction de sa personnalité et la découverte enthousiasmante que le futur était plein de possibilités.
« C’était le printemps et pour la première fois depuis deux ans, depuis la mort de mon père, je l’attendais avec impatience. Dans mon cahier de textes, j’avais recopié ces lignes extraites d’un roman de mon grand-père, François Mauriac : « Le bonheur, c’est être cerné de mille désirs, d’entendre autour de soi craquer les branches. » Si la première partie de cette définition m’était encore inconnue, je commençais à entrevoir la seconde : j’écoutais, j’entendais « autour de moi craquer les branches ». C’était diffus, nouveau, troublant. »
Parce que c’est la rentrée et que c’est le moment de prendre des décisions cruciales au sujet de votre alimentation afin de mettre un terme à cette consommation excessive de Nutella et de saucisson Justin Bridou (tmtc).
On ne retient souvent de Hunter Thompson que Las Vegas Parano et c’est bien dommage car cette personne a écrit des choses bien plus intéressantes que des récits de courses de chauve-souris sous acide. Gonzo Highway est une compilation enthousiasmante de lettres d’insultes adressées à diverses personnes (fabricants de vêtements, créanciers, ennemis divers & variés, journalistes). Idéal pour trouver de l’inspiration avant d’aller insulter la SNCF ou de commencer sa lettre de motivation (si vous aussi vous avez du mal à remplir la partie « qualités et défauts »):
« I am not very likeable, I hate people, I just want to be left alone and I fell too superior to mingle with the average person »
/!\ BONUS MERCI POUR CE MOMENT /!\
Car Valoche est classe, Valoche est belle, Valoche a le Brushing toujours Impeccable et Valoche est jalouse. Et c’est pas la peine de brâmer qu’on vous gonfle avec ce livre et que vous ne le lirez JAMAIS car tout le monde sait très bien que vous galopez sur Reddit dès que vous pouvez pour lire avec délectation les derniers extraits de ce que vous qualifiez par ailleurs « un truc pas intéressant dont tout le monde se fout qui décrédibilise la fonction présidentielle ». Moi personnellement, j’ai beaucoup appris de la personnalité cachée de FH quand j’ai ouï dire qu’il ne mangeait que des fraises gariguettes.