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Archives Mensuelles: octobre 2018

Salut les gratins de ravioles aux courgettes,

Je sais que vous êtes des lecteurs assidus et c’est pourquoi voici une nouvelle fournée de bouquins à lire pour vous aider à supporter le travail & les mains aux fesses dans le RER B.

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J’ai acheté ce livre sans savoir vraiment à quoi m’attendre, mais principalement dans l’optique de réhabiliter le prénom Kévin (je ne suis pas sensible aux blagues sur les Kévin, ok?). Or il se trouve que ce bouquin a véritablement dépassé mes espérances les plus FOLLES car il y est question d’un troll de compétition, mon alter-égo idéal en somme.

Le personnage principal s’apelle donc Kévin. Et comme il se fait chier au boulot et qu’il voue par ailleurs une détestation importante pour l’élite culturelle de ce pays (surtout les écrivains médiocres) (est-ce que ça vous rapelle quelqu’un?), il décide de mettre sur pied tout un système sophistiqué pour se foutre de leur gueule, vanter leurs textes les plus nuls, les brosser dans le sens du poil avant de les laisser tomber comme des merdes.

Un fatal flatteur, en somme.

Bon, ça ne se termine finalement pas très bien pour Kévin dans cette histoire mais c’est pas grave, cette lecture est l’occasion de rigoler un peu (et dieu sait que quand on voit Emmanuel Macron, on en a bien besoin en ce moment).

« – Comme un terroriste dormant, je prends le pli de la société que j’exècre, rigola Kévin en roulant de gros yeux où la désinvolture avait laissé la place à une fêlure personnelle. Je me fonds dans le moule, je deviens comme eux, et soudain: bam! sur le prétentieux. Comme une tapette à mouches. Quel soulagement! »

 

J’aime beaucoup les livres qui traitent de l’adolescence. Le problème, c’est que 99% du temps le sujet est mal abordé et je finis par hurler et par jeter par terre le bouquin en question, effaré par l’écart entre le point de vue de l’auteur et la vie réelle. Ca m’est arrivé encore récemment avec un bouquin intitulé « Je ne t’aime pas, Paulus« . Pourtant, la quatrième de couverture était alléchante: on était censé y lire l’histoire d’une fille de quatorze ans ne voulant pas sortir avec le dénommé Paulus (et qui pourrait l’en blâmer? avec un nom pareil). Résultat: malgré quelques punchlines marrantes dans les premiers chapitres, un bouquin complètement vaseux et hors-sol, avec pour morale « Paulus ne te plaisait pas au début, mais tu vois, en faisant un effort tu finis par l’apprécier« , alias, la chose qu’on ne souhaite pas entendre quand on a quatorze ans.

Bref, la forteresse impossible donc.

Ce bouquin est très chouette car il est sans prétention. L’histoire se déroule dans un univers tout simple et qui nous est d’emblée parfaitement familier: une petite ville de l’Amérique profonde, une mère qui travaille au supermarché tard le soir et qui laisse donc le champ libre à son fils (astuce d’écrivain: si les personnages de parents vous emmerdent, faites-les travailler tard le soir), un rejetton passionné d’informatique, deux amis boutonneux qui veulent voler Playboy au tabac du coin pour le lire en cachette. Et des blagues:

-« Elle est amoureuse de toi, mec, a dit Clark.

Alf a hoché la tête:

-Du tréfonds de ses cent cinquante kilos.

-Elle ne fait pas cent cinquante kilos.

-Tu déconnes? a fait Alf. Elle est tellement grosse qu’elle apparait sur les radars.

-Carrément, a fait Clark. Elle est tellement grosse que son groupe sanguin, c’est bolognaise! »

Sinon, le mois d’octobre a été placé sous le signe de la redécouverte de la bibliothèque municipale. ça faisait hyper longtemps que je n’avais pas pris de carte de bibliothèque et je me suis senti vraiment ému, quand je l’ai fait, de m’apercevoir que la bibliothèque de la ville où j’habite regorge de trésors de la littérature, tels que Gros dégueulasse de Reiser.

Le concept de Gros dégueulasse est simple: c’est l’histoire d’un mec qui se balade en slip et qui est dégueulasse (pour un exemple de blague qui se trouve dans le livre, aller voir ici – même si, si vous voulez mon avis, le film est naze comparé au vrai Gros dégueulasse de la BD).

Je l’avoue, la transition entre les deux bouquins n’est pas des plus aisée mais je vais m’y risquer quand même, car l’un des sujets qui traverse eleanor & park, c’est le problème avec les beaux-pères, ces gros dégueulasses. C’est d’ailleurs l’unique raison pour laquelle j’ai bien aimé le livre (parce que la romance entre eleanor et park, justement, est quand même grave neuneu par moments, d’autant que l’auteur, ou la traduction, on ne sait pas, a eu un grave souçi avec la concordance des temps). Je me suis pas mal reconnue dans le personnage d’eleanor, qui doit composer pour aller tous les jours au lycée avec des vieux vêtements, n’a pas assez d’argent pour avoir des piles pour son walkman, n’a pas le droit de sortir de chez elle, vit entassée sur ses frères et soeurs dans une minuscule chambre où toute intimité est impossible, lit compulsivement tous les livres qu’on lui donne, et en veut à sa mère, qui a choisi pour refaire sa vie un homme macho, lunatique et violent. Je me suis d’ailleurs fait la réflexion que le thème de la violence familiale (la violence des hommes plus agés sur des filles plus jeunes) était souvent présent dans la littérature pour ados – peut-être de manière sureprésentée par rapport aux « vraies statistiques de la vraie vie » (de la même manière que le thème de la police, de la justice et des enquêtes est sur-réprésenté dans les téléfilms qui passent à la télé). Pourquoi ça? Est-ce parce que la plupart des écrivains ont été abusés pendant leur enfance, ce qui fait de ce sujet un sujet logique? Ou est-ce parce que les enfants qui souffrent ont plus tendance à lire des livres? On ne saura pas la réponse.

BONUS

Philippe Katerine qui chante partir un jour des 2 be 3. Les voies de l’inconscient sont impénétrables, mais je me rapelle avoir fait une fixation sur cette chanson (l’originale) quand j’étais enfant. Evidemment, les 2 be 3 étaient bannis du foyer familial (ma mère disait que c’était des « mauvais garçons » et expliquait à qui ne voulait pas l’entendre que les filles qui appréciaient les boys bands à huit ans étaient mal parties dans la vie – je me demande à quel point elle reliait le concept du bad boy avec sa propre vie, mais bon, ça, c’est une autre histoire)

Edit de 19h02: je viens d’aller regarder les mots-clefs qui ont amené des gens sur ce blog et les résultats sont une fois de plus à la hauteur de mes espérances:

  • astuce pour rester sur le chomage à vie
  • macron n’a jamais fait l’ena c’est un affabulateur de première catégorie
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  • le caca d emanuel macron
  • le blog slip crade
  • c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses
  • graisse a frites copenhague
  • les arguments contre la vie moderne