PLAIDOYER CONTRE LE VÉGÉTARISME

« Sur les 1 024 espèces de mammifères étudiées, 40 % étripent joyeusement les leurs. « Cela a été notre plus grande surprise, admet José Maria Gomez. La violence létale n’est pas concentrée dans des groupes considérés comme a priori violents, tels les carnivores. Elle sévit aussi de façon importante chez les rhinocéros, les marmottes, les chevaux… » Les scientifiques espagnols livrent un chiffre moyen : l’agression intraspécifique constitue 0,3 % des causes de mortalité chez l’ensemble des mammifères. Elle n’est « pas fréquente, mais répandue », concluent-ils. Mais c’est famille par famille que l’examen trouve toute sa richesse. « Jamais je n’avais vu un travail aussi détaillé sur la violence parmi les mammifères », s’enthousiasme Michel Raymond, directeur de recherche au CNRS et responsable de l’équipe de biologie évolutive humaine de l’université de Montpellier. L’étude démontre que la position dans l’arbre phylogénétique des espèces explique fortement la tendance à tuer ses congénères. Fauves, ursidés, rongeurs : quelques familles se distinguent particulièrement. Avec une mention spéciale pour les primates – nos cousins et nos ancêtres, faut-il le rappeler ? –, chez qui le poids de la violence létale atteint 2 %. »

– Le Monde, « Les racines de la violence humaine plongent dans l’arbre de l’évolution« 

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moi quand je parle à un végétarien radicalisé

Je sens que je vais perdre la moitié de mon lectorat (mais je n’en ai cure car je suis un être intrépide), car aujourd’hui, nous allons parler de végétarisme.

Le végétarisme, ça me gonfle.

Comme je suis une personne raffinée et que c’est pas mon genre (oulala non) d’asséner mes opinions à coup de gourdin sans un minimum d’argumentation, je vous propose un plan en 3 parties.

1. LA CUISINE VÉGÉTARIENNE, C’EST PAS BON

Afin de parler concret je vais situer le cadre de ma réflexion dans le cercle restreint de ma propre famille. Car il y a pas photo: en l’espace de deux ans, le végétarisme a imposé sa loi. En effet sur un total de 5 personnes nous avons:

  • 2 végétariens
  • un végan carencé
  • le Père (qui ne sait pas se faire à manger et subit donc les lubies culinaires du groupe)
  • un renard (moi)

(bien sûr, si vous interrogez le végan, il vous informera avec une délicatesse tout à son honneur qu’il est le seul être véritablement « pur » de cette famille – les végétariens s’autorisant ces plaisirs coupables & spécistes consistant à manger des œufs et des produits laitiers) (nous ne rentrerons pas dans ce débat aujourd’hui: pour la clarté de cette chronique, nous considérerons que tout le monde est végétarien)

Alors bien sûr, les végétariens, ces êtres de lumière, ne voient pas où est le problème. On est végétariens, et alors?

Le principal problème les mecs, c’est que depuis que vous avez pris le pouvoir, la bouffe est DÉGUEU (et ne venez pas me dire que j’exagère). Il se trouve que dans notre famille, le respo nourriture, c’est Maman. Pourquoi? Pour des raisons que d’aucuns qualifieraient de sexistes (les femmes à la cuisine). Mais également pour des raisons bassement stratégiques (le fait de tenir les rênes de la liste de courses permet de ne pas subir son alimentation voire même d’imposer délicatement ses opinions politiques aux autres, et ça, je peux vous assurer que cette personne l’a très bien compris depuis le bannissement du lait concentré Nestlé de la grotte en 1998). Or le problème avec Maman, c’est que les légumes, elle les cuisine mal (je sens que cet article va me causer des problèmes). Et en devenant végétarienne, cette tendance à cuisiner les légumes n’importe comment s’est accentuée, pour tendre vers le grand n’importe quoi gustatif (le summum ayant été atteint avec les pâtes au ketchup de carotte et au curcuma). Résultat: à chaque fois que je rentre au terrier j’ai l’estomac en pagaille à force de manger des légumes semi-crus baignant dans des assaisonnements exotiques et je finis systématiquement mon séjour avec une bonne chiasse des familles. C’est un truc qui me rend fou: les végétariens qui te soutiennent droit dans les yeux que non, leur cuisine n’est pas dégueu. J’aimerais bien y croire mais j’ai l’impression qu’on nous ment un petit peu quand même (tous les blogs de cuisine végétarienne qui fleurissent en ce moment sur internet ont l’air d’être tenus par des personnes un poil désœuvrées – pardon, au foyer – qui peuvent passer beaucoup de temps à réunir et cuisiner les ingrédients idoines pour leurs recettes (agar-agar, crème de soja, lait de coco, you name it). Mais comment font les autres, les moches, ceux dont les repas ne ressemblent jamais à ceux des magazines? A quand la vérité sur les repas végétariens des familles normales?). Ah et un autre truc qui m’énerve chez les végétariens (mais bon j’avoue: c’est juste parce que je suis un petit excité du bulbe), c’est cette manie de se réapproprier les plats phares de la gastronomie française. Genre le pâté en croûte végétal. Ou le foie gras végan. Je trouve ça grotesque (à un moment il faut arrêter de vouloir tout avoir: soit on mange un hamburger avec de la viande, soit on en mange pas. mais on ne peut pas être végétarien et exiger de connaitre les mêmes plaisirs gustatifs que les carnivores.)

2. LE VÉGÉTARISME, C’EST CAPITALISTE

Titre volontiers provocateur (je sais bien que l’élevage intensif est bien plus mauvais que la culture de feuilles de bambou dans son jardin).

Mais il y a un truc qui me rend très mal à l’aise et me fait flairer l’arnaque avec le végétarisme: être végétarien est tendance en 2016 (surtout sur les blogs de mode). Certains parleront de paranoïa (pourquoi ne pas se réjouir de l’adoption de masse (surtout chez les plus jeunes) d’un mode de vie plus éthique?): je préfère parler de lucidité (je suis un indécrottable associable qui se méfie comme la peste de l’effet de groupe. surtout quand enjoy phoenix déclare dans sa dernière vidéo qu’elle envisage de franchir le pas et de devenir végétarienne).

« Le discours vegan peut, involontairement, servir les intérêts de l’agrobusiness. Exemple avec le premier steak « in vitro », qui a déjà été mangé en août 2013. Le programme de recherches, hébergé par l’université de Maastricht aux Pays-Bas, et notamment financé par Google, affiche quatre bénéfices : sécurité alimentaire, peu d’émissions de gaz à effet de serre, moins d’impacts sur l’environnement et pas de problèmes de bien-être animal. « Je pense que les industriels sont en train de préparer le remplacement des productions animales par les biotechnologies. Elles produiront des ersatz de viande, fabriqués en laboratoire, redoute la chercheuse. Le steak in vitro, c’est le rêve de Mc Donald’s. Le but de l’industrie des biotechnologies, c’est de se débarrasser des animaux. » Cela pourrait être notamment profitable à des multinationales comme Monsanto ou Bayer, selon elle, qui fournissent un des principaux substituts à la viande : le soja ».

– Reporterre, « Faut-il devenir végétarien pour sauver la planète?« 

En fait pour moi, le risque avec le végétarisme, c’est de créer une société à deux vitesses. D’un coté les pauvres, qui continueront à manger de la viande low cost produite dans des conditions épouvantables. De l’autre les végétariens, appartenant plutôt à des classes aisées, qui certes ne mangeront plus de viande mais ne remettront pas en cause la mondialisation et le système capitaliste, et contribueront à perpétuer un modèle dans lequel on ne réfléchit pas à la provenance de ce qu’on mange mais uniquement à si ça rend bien en photo sur instagram (hashtag brunch végan). Et au milieu, ceux qui vont se faire sacrifier, ça va être les vrais paysans: l’élevage et les boucheries tradi – alors même que ce sont eux les remparts les plus efficaces contre les excès de l’industrie agroalimentaire. Et ça je crois bien que ça me révolte: comment peut-on prendre aussi à cœur la question du végétarisme et ne pas toucher un mot, jamais, de la mort programmée du monde rural?

« Si l’élevage est une telle calamité pour l’environnement, comment se fait-il qu’il existe depuis dix millénaires et qu’il soit consubstantiel de la majorité des sociétés humaines ? Et si je me trompais de combat en étant végétarienne ? En voulant lutter contre l’industrialisation de l’agriculture, ne suis-je pas en train de participer à la disparition des petits paysans ? Des écosystèmes à part entière, où tout est connecté : le petit lait issu de la fabrication du fromage nourrit les cochons, les restes du repas sont donnés aux poules, le potager reçoit le fumier et les arbres fruitiers donnent de l’ombre aux ruminants. Loin des élevages hors sol, ces systèmes paysans sont résilients et très « durables ». La preuve, ils persistent depuis plusieurs siècles ! Finalement, l’équation « écolo égale végétarien » n’est peut-être pas si juste. Nous avons besoin de l’élevage, nous avons besoin des animaux. La solidarité avec les paysans et la planète ne passe pas par le refus catégorique de consommer carné. Elle passe par le refus catégorique d’un élevage industriel, fondé sur la technologie tous azimuts, avec insémination artificielle, puçage et « nutrition de précision ». Et elle passe par la dégustation (à fréquence modérée) d’un bon gigot d’agneau acheté en vente directe au berger du canton !

– Reporterre, « Voici pourquoi je (re)mange de la viande« 

3. HITLER ÉTAIT VÉGÉTARIEN (coïncidence? je ne crois pas)

En vrai dans le fond je suis assez sensible à certains arguments des végétariens (je n’ai rien à répondre, par exemple, à quelqu’un qui me fait remarquer que si j’étais un vrai carnivore, j’irais chasser mon bifteck moi-même et que si je passe par un boucher pour effectuer le sale boulot de la mise à mort, c’est parce que je ne me sens moralement pas capable d’infliger directement cette souffrance à un animal).

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et puis aussi je l’avoue: je serais triste si qqn mettait mon chat au barbecul

Mais ce qui m’empêche d’être végétarien, c’est les autres végétariens. Je les trouve souvent cons, inutilement agressifs et péremptoires (or rien ne m’énerve plus que les gens qui refusent un débat sous prétexte qu’ils connaissent déjà la vérité. et le pire de tout, ce sont les gens sans humour).

Exemple type de végétarien pénible: le végétarien hypocrite. Comme Sébastien Arsac, le co-fondateur de L214 (association qui a fait le buzz récemment pour avoir filmé en caméra cachée des scènes d’une extrême violence se passant dans des abattoirs ou des élevages intensifs de poulets). Pour info voici comment cette personne justifie son engagement:

« Je ne suis pas né aujourd’hui comme je suis. Je cachais du saucisson sous mon oreiller. J’assistais à la fête du cochon, la tuerie du cochon. Mon grand-père était le saigneur du village. C’était une journée de convivialité. mais petit à petit le cri du cochon m’a posé question. […] J’étais sur le canapé en train de lire une BD et de manger du lard. Et je lis sur une case qu’il y a des civilisations qui ne mangent pas d’animaux. Cela m’a fait un choc. Je me suis dit, j’arrête de manger des animaux. »

Genre le mec, il a passé les 30 premières années de sa vie à manger du lard tranquille sur le canap comme si c’était des chips, pépouze, sans jamais faire de lien logique du genre lard = cochon, et il se permet de venir te faire la morale alors que toi tu ne manges de la viande qu’une fois par semaine. Je déteste les nouveaux convertis, ces gens qui mènent un mode de vie dégueulasse pendant la plus grande partie de leur vie puis ont une illumination, deviennent extrêmes dans l’autre sens et viennent faire chier ceux qui mènent une vie mesurée.

Autre type de végétarien pénible: le végétarien complotiste tendance dépressif. Alors pour lui c’est simple: si tout va mal dans le monde, c’est parce que l’homme a cessé d’être un chasseur-cueilleur et a inventé l’agriculture et l’élevage, introduisant la VIOLENCE sur Terre. Bon alors déjà il va falloir se calmer avec le mode de vie prétendument ultra génial des chasseurs-cueilleurs. Moi depuis que j’ai frôlé la mort en Californie face à un serpent à sonnettes, je suis bien content qu’en Europe, on ait plus de super prédateurs du type lion des montagnes, et qu’on puisse faire des randos tranquillou. Mais le végétarien complotiste tendance dépressif, il trouve pas ça cool les randonnées sans danger. A chaque fois qu’il croisera une vache il versera une larme sur le fait que le pauvre animal porte une cloche qui pèse lourd et que quand même le spécisme c’est pareil que le sexisme quoi…

Dernier type de végétarien pénible: le végétarien blog de mode. Le genre qui va étaler son mode de vie à la face du monde sans jamais reconnaitre que c’est un peu obscène parfois de parler autant de nourriture (oui je vous sors l’argument « en Afrique des enfants meurent de faim »). Le pire étant quand même Antigone XXI: on y censure les commentaires tout comme sur un blog de mode tradi mais ici on le fait pour la bonne cause (car on est végan! donc du coté du bien 🙂 Et tant pis si le titre (« l’abondance frugale ») est déjà une monumentale contradiction, on est pas à un paradoxe près.

Conclusion: sauvez une vache, mangez un végétarien. La semaine prochaine nous poursuivrons notre série « critique de la modernité » en nous penchant sur la tendance « to-do list » (adeptes du bullet journal, j’espère que vous tremblez dans vos grottes).

34 commentaires
  1. S. a dit:

    Comme quoi, tous les raccourcis sont bons pour continuer à manger leur hachis parmentier (j’ai l’impression de lire la synthèse des commentaires d’un article du Figaro, je vais plutôt aller dessiner un lapin qui pleure dans mon bullet journal)

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    • renardeau a dit:

      je savais que tu serais pas content (en meme temps tu l’as un peu cherché avec le coup de la tartiflette au tofu)

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  2. yonrogg a dit:

    Le concept végétarien est proche de celui de la secte, on crée de nouvelles lois de merde pour que le monde aille mieux mais en plus mal.

    Et toute cette daube est lancée par les médias, les éditeurs, les faux journalistes, les médecins, acteurs qui préfèrent vendre un concept soit disant angelique et sain qu ils vont pouvoir exploiter à mort pour faire du bon vieux commerce, récuper au passage des annonceurs, et nous vendre leurs magazines, livres, docus quitte à nous manipuler comme des grosses larves molles.

    Tout végétarien n a plus le droit m adresser la parole. Qu il bouffe chez lui et surtout me laisse vivre avec le poids de mes meurtres animaliers, mes crottes qui puent le cadavre et ma bestialité.

    C est en effet une sorte de secte commerciale de classe, c est dégueux, et ça tourne presque au lavage de cerveau!

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    • yonrogg a dit:

      Je vois que je ne suis plus le bien venu.

      Pas grave!

      Salut renard!

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      • yonrogg a dit:

        Je préfère être direct pour en être certain. Si vous saviez le nombre de blogs de sur lesquels on me censure voire pire.

        Les gens ont de l humour quand on les complimente, pas quand on commente…

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      • yonrogg a dit:

        Lequel!

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  3. the bee a dit:

    Salut renardeau,
    je commente jamais mais la je suis interpellée

    « soit on mange un hamburger avec de la viande, soit on en mange pas. mais on ne peut pas être végétarien et exiger de connaitre les mêmes plaisirs gustatifs que les carnivores »
    completement d’accord parce que les industriels, ils sont Contents de faire de la saucisse vegan : on peut mettre plus de Glutamate et de conservateurs que dans une saucisse de hallouf
    d’ailleurs c est comme vouloir passer a la laine vegetale et dire  » je dois aller faire du Shopping car je dois remplir mon armoire de fringues ecolos » > alors ton pull en laine qui t’aurais tenu encore 10 ans tu vas le jeter pour acheter de la laine de bouteille en plastique ? se croire ecolo et en faire se mettre de plastique sur le dos…

    notre société est un piege a contradictions, qui piège ceux qui manquent d’informations, ou ne se renseignent que sur instagram

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    • renardeau a dit:

      coucou! merci de te joindre au débat enflammé haha 🙂 (ps: je ne suis qu’un petit ignorant mais: c’est quoi une saucisse de hallouf? c’est une sorte de merguez?)

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  4. Des Bois a dit:

    Effectivement des dépressifs ou qui le seront bientôt. Pot au feu, bourguignon ou potée auvergnate sont les piliers de la joie de vivre! Vivre moins longtemps, peut-être, mais pourquoi être centenaire, si c’est pour brouter de l’herbe?? Notre société boboisée à outrance a perdu le goût des vraies bonnes choses, bientôt nous devront manger tout déhydraté, en gélule ou en poudre sous peine d’être traités de meurtriers!! Et ce snobisme va devenir hors de prix, nous voyons déjà comme certains s’en frottent les mains… Ils ont senti le vent tourner… Les végétariens ont oublié le dessein primaire de l’espèce humaine : être omnivore.

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    • renardeau a dit:

      (après je dirais que le dessein primaire de l’espèce humaine c’est surtout de ne pas travailler mais c’est un autre débat)

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  5. Papy turfu a dit:

    La crème de soja, puisque vous la citez, n’est en aucun cas de la crème, il s’agit d’un abus de langage aux conséquences catastrophiques, comme le prouvent les très nombreux cas de malnutrition de nourrissons nourris au soja. Combien de drames faudra-t-il pour raisonner ces extrémistes ?
    Le langage et la réappropriation de notre gastronomie ont leur importance car ils amènent une confusion dans l’esprit des gens qui est un facteur de risque réel. Doit-on imposer des emballages de soja, graines de chia ou tofu, neutres avec des visuels de corps dénutris et amaigris ?
    Végétariens et autres vegans obscurantistes sont de véritables menaces qu’il est nécessaire d’arrêter avant que nous ne nous retrouvions tous à “bouffer du pissenlit par la racine” !

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    • renardeau a dit:

      en même temps être végétarien et ne pas allaiter son enfant me parait être assez contradictoire (mais je suis influençable: mon entourage milite dans la leche ligue)

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  6. Daniel a dit:

    Sortir enfin de la bien-pensance actuelle… !! Et si ma VOLONTE était de savourer une bonne entrecôte ? un bon steak ? C’est ça la LIBERTE.
    La volonté des végétariens est d’imposer une vision que l’on ne partage pas ! Et de culpabiliser ! Ces “saints” ne veulent pas manger de viande grand bien leur fasse mais ne donnez pas de leçon si moi j’ai envie de profiter de la richesse de notre gastronomie (et je ne parle pas de tartiflette au tofu, d’un ridicule tel que cela ressemble à une blague…) LIBRE ARBITRE.
    Avec notre gouvernement de couilles molles, on est déterminés par les minorités : syndicats, écolos-bobos, migrants, gauchos, et autres vegano-extrémistes… Heureusement, bientôt 2017.

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    • renardeau a dit:

      salut danichou! je pense que tu exagères un max (mais je suis bien mal placé pour te blâmer sachant que je passe mes journées à mordre des fesses, hôpital charité etc). tu vas voter pour qui en 2017? moi franchement la perspective de cette élection ne me fait pas frissonner le poil (aucun candidat ne me parait intéressant).
      après au delà du débat sur les végétariens (qui sévissent certes en arrière-cuisine mais n’ont encore aucun président élu que je sache), je pense que si une minorité nous gouverne, ça serait plutôt l’oligarchie – ou en termes de classe sociale si tu pref, les plus riches quoi (or je ne connais pas bcp de réfugiés encartés à la CGT avec plus d’un million d’euros sur leur compte en banque).

      (call me populiste I don’t care)

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  7. eh beh, quel barouf sur ton site !

    j’ajoute ma pierre capitale : ben moi je suis d’accord. mais sur ce genre de sujets je suis toujours d’accord avec le dernier qui parle.

    je venais par ailleurs de penser à toi et en plus ça tombe à pic. Cours de licence de droit : » les droits de l’homme ou la liberté du renard libre dans le poulailler libre ». Mangeons donc la poule aux OGM et chantons gaiement.

    Bisous bisous.

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    • renardeau a dit:

      bah ouai c’est l’automne, les mammifères sont excités du bulbe. ça a l’air bien ce cours sur le poulailler libre. ils vous offrent des œufs à la fin?

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  8. Caroline a dit:

    Incroyable, tous ces nouveaux commentateurs!

    Sinon, perso, je mange de la viande (peu, parce que je suis difficile, mais tout de même).
    Un sujet dont on ne parle jamais (et sur lequel je me suis faite attaquer sur les rares blogs où j’ai osé l’évoquer) : les carences.

    Je fais de l’anémie chronique, c’est génétique, tout le monde en fait dans ma famille. Et ben, on doit tous manger de la viande de temps en temps, y compris ma soeur végétarienne qui se fait violence.
    Et qu’on ne vienne pas me dire que pour ne pas m’évanouir, les lentilles, ça marche aussi…

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    • renardeau a dit:

      mais ouiiii le sujet de l’anémie! je me suis retenu pour ne pas l’évoquer parce que j’avais peur de me faire fouetter mais je suis 100% d’accord avec toi. moi aussi j’ai un taux de fer assez bas (décidément, on en apprend de belles sur ce blog) et surtout quand on fait du sport, c’est quasi impossible de se passer de viande je trouve (ou sinon on fait des malaises dans le métro en heure de pointe et cela n’est pas cool)

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  9. ---Marie a dit:

    Mais j’adore ce post ! Je suis quand même étonnée que dans les commentaires on n’ait pas encore atteint le point Goodwind (fréquent quand même quand le sujet arrive). Après avoir beaucoup réfléchi au sujet et avoir essayé d’être vegan / végétarienne pendant des périodes diverses, j’ai fini par arrêter pour une des raisons que tu cites : les vegan sont au fond pas si loin des transhumanistes, prêts à croire que la technologie va tout sauver, et qu’on va nourrir la planète avec du soja Monsanto (évidemment ils disent tous qu’ils veulent manger les légumes bios de leur jardin partagé, mais 60% des 7 milliards d’habitants vivant dans des villes ou presque, je doute que cette solution soit pour tout le monde). Manger vegan, cela nous coupe de nos racines, de nos traditions (et ouiiii je suis une grosse réac), d’un certain rapport à la mort aussi. Puis quand je vois le nombre de militants dans des manifs « antispécistes » qui portent des pulls Uniqlo ou des fringues H&M fabriqués par des enfants, perso, je me marre. Ah oui, et une question à laquelle aucun vegan de mon entourage n’a pu répondre : que fait un vegan quand ses enfants ont des poux? Il les enlève à la main pour les relâcher délicatement dans la nature? (sur la tête de quelqu »un d’autre par exemple). Et quid d’un vegan qui attrape un tenia? (désolée pour l’exemple gore mais quand je vois qu’ils refusent de manger du miel parce que ça veut dire qu’on exploite les abeilles…) C’est vrai que ce sont plus les vegan qui me dérangent que les végétariens, dont je comprends un peu plus la démarche, et dont le mode de vie me paraît moins extrême. Ah oui et puis aux dernières nouvelles, le médecin du Dalaï Lama lui a demandé de manger de la viande trois fois par semaine, qu’on se le dise.

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    • Caroline a dit:

      Ah ha, je n’avais jamais pensé à la question des poux et du tenia!
      Comme toi Marie, je suis toujours un peu surprise et choquée par les gens très alter et anti-système qui portent du H&M… Il y a un truc qui cloche et qui est rarement relevé.
      Ps: l’info sur le médecin du Dalaï Lama, d’où la tires-tu?

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    • renardeau a dit:

      je l’avoue: je suis un peu déçu que le point goodwind n’ait pas été atteint (c’était un peu mon objectif en lançant le débat)

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  10. aubepine a dit:

    Ok, ça se la joue grand Mechant renard. Facile de taper sur les ayatollahs du végétalisme. Arguments spécieux en sous-main. (Je valide en sourdine même si ton lectorat saucisson/vin rouge me fout les jetons). Quid des extrémistes du footing et du yoga? Perso, ces gens-là me semblent encore plus en contradiction que les végé, surtout quand ils se pensent de gauche. J’dis ca j’dis rien.

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    • renardeau a dit:

      alors tu vois c’est bizarre: autant je tiens beaucoup à mon coté beauf, autant je n’ai rien à dire de méchant sur le yoga. en fait le yoga, je trouve ça TROP COOL. alors bien sûr, je trouve ça nul le yoga en tant que photo instagram dans des poses impossibles (en soutif de sport, pour montrer son corps parfait). Ou le yoga de canapé où on suit les vidéos youtube de californiennes qui font de bêtes mouvements de pilates devant l’océan. Ou le yoga pour riches. mais si on revient aux racines de la tradition (mon grand combat) le yoga c’est la vie. (en fait j’envisage même de devenir prof de yoga un jour) (pour l’instant ce n’est pas possible car je ne suis pas un sage master yogi – je juge et je mors les gens)

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      • ---Marie a dit:

        moi non plus je ne peux rien dire de méchant sur le yoga (ni sur la course à pied d’ailleurs – même si je comprends que les pratiquants des deux disciplines énervent). Parce que le yoga c’est *vraiment* bien – malgré toutes ses dérives énervantes. Pour te convaincre je te propose de lire les Yoga Sutras de Patanjali, ça vaut vraiment le détour.

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  11. Crouton a dit:

    Bizarre bizarre.. dans tout l’article on parle de végétariens donneurs de leçons… pourtant dans mon quotidien on vient me casser les couilles sur ma manière de manger, bien que je ne me permette pas de réflexion sur la gamelle des autres. Et ce scenario se répète depuis que j’ai arrêté de manger de la viande.
    Et des végétariens qui ne parlent pas de ce qu’ils mangent, qui font leurs tambouilles dans leur coin, il y en a.
    Et des végétariens qui ont une démarche un peu plus poussée/politisée que les blogueurs et cie dont tu parles il y en a.
    Je trouve l’article très très réducteur.

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    • renardeau a dit:

      après il faudrait que l’ipsos fasse des vrais sondages quoi. qui casse le plus les couilles lors d’un repas familial? les végétariens ou les non végétariens? (courage en tout cas pour ton combat solitaire, la route est longue pour ceux qui tentent de se désolidariser des blogueuses mode)

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  12. Une renarde à Paris raconte beaucoup trop sa vie a dit:

    Bonjour Renardeau,

    Je commente tardivement cet article car je ne viens d’atterrir qu’aujourd’hui sur ton blog, suite à un long trou noir de lectures au boulot. Et plutôt que de faire des trucs à la con, je préfère échanger sur ce sujet avec toi, même tardivement.

    Je fais partie de ces personnes nées dans la campagne profonde avec des grands-parents fermiers/agriculteurs dans de très petites structures. Je fais partie de ces personnes qui ont vu des animaux abattus et transformés en terrines, boudins, foie-gras et toutes autres choses délicieuses. Je n’ai jamais sourcillé enfant sur le fait de manger le lapin que je trouver si mignon auparavant et que je caressais chaque matin.

    J’ai aussi eu la chance de manger uniquement ce type de viande pendant quelques années, c’est-à-dire avant que mes grands-parents prennent leur retraite, puis même qu’ils ne soient plus capables d’élever des animaux pour leur unique consommation.

    Et j’ai eu la chance d’avoir des personnes qui faisaient merveilleusement bien la cuisine autour de moi. Mon enfance n’a pas été placée sous le signe de l’abondance et de l’aisance financière, mais du plaisir gustatif oui.

    Sans en avoir jamais été nourrie de manière effrénée, cette source a fini par se tarir et la viande de boucherie /supermarché est entrée dans ma vie.Indubitablement le goût n’est pas le même ou en tout cas très rarement le même. Par ailleurs, l’écœurement ressenti face à ces linéaires de viande, ré achalandés à l’infini a eu raison de ma consommation de viande.

    Je n’ai pas changé grand-chose à mon mode d’alimentation car je mangeais peu de viande avant et que je n’aimais pas la plupart des poissons /crustacés,…Je n’ai pas introduit non plus le soja dans mon alimentation car je trouve cet aliment sans intérêt la plupart du temps et sa culture à très grand échelle me parait aberrante. Je ne prends pas de substituts, gélules, compléments alimentaires ou autre chose dans ce genre. Je n’en ai ni le besoin, ni l’envie, d’autant que leur mode de production me paraît anti développement durable.

    Je n’ai pas d’adoration pour les épinards ou les salsifis non plus et il ne me vient jamais à l’idée d’en manger. En revanche, la cuisine doit relever pour moi d’une véritable sensualité. Je ne suis pas un robot nourri sous perfusion. J’ai envie de saveurs affirmées, de textures variées, de grande diversité. J’ai la chance d’être curieuse par nature, d’aimer tester de nouvelles recettes, d’avoir envie sans cesse de me renouveler.
    Alors, la cuisine insipide dont tu parles, je ne sais pas de quoi il s’agit 😉 Et les personnes qui s’assoient à notre table non plus 😉

    J’ai travaillé jusqu’à il y a très peu de temps jusqu’à 70h par semaine au nom de ma conscience professionnelle (et non pas pour un quelconque profit pécunier) et même si je travaille moins désormais, je prends des cours du soir. J’ai donc toujours un emploi du temps chargé. Je vis depuis 5 ans en région parisienne et ai des temps de transport/déplacements importants comme la plupart des gens. Et mon mari n’est pas un homme au foyer. Pour autant, la nourriture est toujours restée une priorité pour nous car, une fois de plus, nous ne sommes pas des robots déshumanisés. Les courses ne nous prennent pas plus d’1h par semaine, sans mettre quasiment les pieds dans un supermarché. Et si je compare à d’autres couples trentenaires sans enfants, même en achetant certains produits un peu chers et quasi systématiquement du bio, notre budget nourriture est toujours inférieur à celui de ceux qui consomment de la viande.

    Je ne fais pas non plus de prosélytisme non plus car je n’aime pas le subir moi-même. En revanche, si on me pose la question de mon végétarisme, presque véganisme, je réponds. Et je me prends régulièrement en retour de l’agressivité. Comme si ne pas manger de viande tenait du racisme, de l’antisémitisme, du sexisme ou tout autre concept à la con. Alors qu’en fait, j’essaye à mon échelle d’avoir un comportement durable et éthique. J’essaye d’adapter cette manière de faire au reste de ma vie. Il y a bien sûr des contraintes, des contradictions, des errements, des doutes…. Mais je crois que personne n’est parfait. Et c’est aussi le signe que je me pose des questions auxquelles j’essaye de trouver des réponses. Je fais partie de ceux qui croient davantage aux initiatives individuelles que collectives, le monde politique étant définitivement trop hors-sol. Je crois à la remise en question, au questionnement, aux changements, à l’évolution perpétuelle. Je n’ai pas envie d’attendre l’arrivée d’un messie doté d’un superbe programme politique. Je préfère agir dans mon quotidien. Et mon quotidien, ce sont mes actes.

    Et dans ce quotidien, je ne crois pas que, dans un monde où la plupart des gens ne mangent pas à leur faim, consacrer la plus grande partie des richesses et énergies de la Terre à produire, élever, transporter et abattre des animaux d’élevage. Il me semble que produire pour nourrir les Hommes devrait être la priorité. Je ne crois pas non plus que cette hyper activité liée au commerce de la viande soit sain pour la planète et donc pour les consommateurs. Je ne crois pas non plus à la souffrance d’un autre être vivant pour un plaisir personnel (je pense aux pulls h&m aussi).
    Alors peut-être si un jour des animaux et que je suis capable de les élever correctement, de les abattre et de les transformer pour en faire une consommation raisonnée, je reviendrais peut-être à la viande. Pas au poisson, c’est vraiment pas bon. En attendant, je m’en passe et sans frustration (après un petit temps de sevrage) car je sais pourquoi je le fais.

    Voilà, c’est un commentaire fleuve car je souhaitais expliquer ma démarche. Je ne cherche pas à te convaincre. Je souhaite seulement expliquer les raisons qui m’ont poussée à mettre un terme à ma consommation de produits animaux (de manière générale, pas seulement dans mon assiette) car je trouve ton article assez réducteur pour le coup. En effet, il me semble que, comme dans beaucoup de domaines, il existe des nuances qui peuvent faire toute la différence.

    Je ne te félicite pas pour tes autres articles, qui m’ont pourtant fait rire ou opiner violemment du chef, car je ne voudrais pas être accusée de te lisser le pelage (qui doit être fort chatoyant à cette époque de l’année) à outrance pour mieux faire passer mon message !

    Sur ce, cher Renardeau, je te souhaite une excellente journée et beaucoup de renarditude en général.

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    • renardeau a dit:

      Salut le congénère!

      Je suis vraiment content que tu aies pris le temps d’écrire un long commentaire pour argumenter ton point de vue et je dois avouer (attention brossage de poil en vue) que tu as l’air d’être le végétarien idéal. En effet, mon principal reproche vis-à-vis du mouvement végétarien, c’est le goût. Pour moi on ne peut pas militer aussi violemment pour quelque chose en rapport avec la nourriture et ne pas être capable de reconnaitre un bon plat d’un plat dégueu (je suis d’autant plus virulent à ce sujet qu’en ce moment c’est noël et que les expérimentations culinaires à base de soja sont foison). Je suis donc content de savoir que quelque part dans la pampa, il existe des végétariens gourmets…

      Après ce que je reproche aux végétariens, c’est d’être trop dans une démarche individualiste et pas assez dans une démarche collective. Tiens d’ailleurs pas plus tard qu’avant-hier j’ai eu un débat à ce sujet. Les végétariens de ma portée me disaient « ouai mais tu comprends, pour nous être végétarien c’est ce qui a le plus d’impact sur le monde actuel parce que grâce à notre consommation, on peut à terme mettre à bas l’industrie agroalimentaire ». Et ok c’est très bien de s’attaquer à l’agrobusiness, mais en quoi le végétarisme réglera les autres problèmes? (à écouter les végétariens, souvent on a l’impression que le végétarisme est la solution à TOUT alors que quand on creuse un peu, on se rend compte que c’est pas le cas). Du coup à la question « est-ce que vous pensez que le végétarisme permettra à terme d’abolir le capitalisme? » ils m’ont répondu « ah bah non ». et c’est un sacré problème. parce que pour moi le problème numéro un, c’est le capitalisme (et tout en découle: si tu te bats contre le capitalisme, tu te bats contre la propriété privée et mécaniquement les hommes ne peuvent plus « posséder » les animaux). alors que l’inverse n’est pas vrai: le végétarisme est très bien soluble dans le capitalisme.

      Après mon post était volontairement réducteur et polémique – bien sûr que si tous les végétariens étaient comme toi, je ne grognerais pas (je pense qu’au niveau de l’alimentation, tu es plus « vertueuse » que moi par exemple).
      Mais dernière question haha: tu ne manges jamais de poisson? (même pas des anchois? comment fais-tu pour vivre sans l’anchoïade ou la pizza aux anchois ou les pâtes olives ail anchois?)

      signé un fan d’anchois (au pelage luisant)

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  13. Une renarde à Paris a dit:

    Salut Renardeau,

    Je suis bien contente d’avoir une réponse qui m’oblige, une fois de plus, à laisser de côté mon travail stupide, pour te répondre.

    Je vais commencer par la plus simple. Eh bien, pour le coup, j’aimais bien les anchois mais sans plus. Et je n’aimais pas vraiment les anchois sur une pizza. Donc, j’ai assez facilement survécu à cet écueil ;).

    Concernant la question du goût, je te répondrais qu’en général les gens ne savent pas vraiment cuisiner et ont la flemme. Je ne critique pas, j’ai la flemme moi aussi. J’ai la flemme d’apprendre à me servir des réglages de l’appareil photo, encore plus de lire le manuel de merde qui l’accompagne. Mais bon, de là à dire que c’est l’appareil photo qui n’est pas assez performant, faudrait pas exagérer.
    Partant de ce principe-là, beaucoup de personnes, omnivores, végétariennes ou autres ne prennent pas la peine de se pencher sur les fondements mêmes de la cuisine. C’est-à-dire que la cuisine est censée nous nourrir et non pas simplement recharger nos batteries comme un putain de téléphone portable. Et cette nourriture est censée être préparée et non pas surgir préfabriquée de nulle part.
    Or, notre mode de vie actuel basé sur le principe de « je veux tout là maintenant tout de suite et j’ai pas le temps » a, entre autre, biaisé notre rapport à la nourriture et à la cuisine. Plus personne n’a le temps de cuisiner mais rien branler comme un gros raton-laveur devant Netflix oui. Curieusement.

    La cuisine, cela prend un peu de temps et ça s’apprend au fil de l’eau. Des ratés, il y en a toujours. La dernière fois que j’ai fait des Bounty vegan, je les ai merveilleusement réussis d’un point de vue gustatif mais totalement ratés visuellement et ça m’a bien saoulée. On rate régulièrement des plats qui nous semblaient assez prometteurs à la base. Mais bon, ce n’est pas grave, on apprend de ses erreurs, on recommence, on s’entête, on découvre. On évolue quoi.

    Je ne dis pas que c’est simple au quotidien. Le système actuel d’agriculture, même dans le bio, ne nous permet pas de mettre la patte sur des fruits et légumes vraiment goûtus. Ça a été une vraie galère l’été dernier pour trouver une tomate qui avait du goût sans la cuire en croûte de sel au préalable. Il m’a fallu attendre de retourner dans mon pays de cœur pour enfin croquer dans une tomate qui avait vraiment sentie les rayons du soleil. A l’inverse, l’industrie alimentaire nous permet d’obtenir des mets préfabriqués et fourrés aux exhausteurs de goût. La comparaison ne fait pas le poids, c’est sûr.

    Je crois donc que la question de faire la cuisine et de s’y intéresser vraiment pour en faire quelque chose de réellement savoureux, c’est une question de choix. Le choix de prendre le temps de cuisiner un minimum (rôtir des légumes au four par exemple ne prend que le temps de les éplucher et les couper =>10mn), le choix de réfléchir à l’origine des produits que l’on achète, à leur mode de production et à leur contenu. Cette philosophie s’applique à tout le monde, pas seulement aux végétariens. Mais cela reste un choix.

    Évidemment, je n’ai pas une palanquée de renardeaux à nourrir (Dieu-Renard m’en préserve) donc je ne peux parler que de mon mode de vie, c’est-à-dire d’un couple de renards dotés d’un chat opportuniste et tyrannique (mais trop mignon). Donc, c’est sûr qu’en cas de grosse crise de flemme, c’est plus facile à gérer.

    Sur la question du végétarisme, je suis d’accord avec ceux de ta portée. Je pense effectivement que notre consommation individuelle peut avoir un effet réel. En revanche, je ne pense pas que le végétarisme soit LA réponse. C’est une des réponses possibles et très efficaces à un de nos trop nombreux problèmes.

    Je n’ai pas la réponse pour régler le problème de 7 milliards d’êtres humains (suis-je la seule à flipper devant ce chiffre ?). Mais il me semble qu’en réfléchissant réellement à l’ensemble de nos actes, il est possible d’améliorer notre mode de vie et celui des autres. Il est possible de faire en sorte d’avoir un impact le moins négatif possible sur la vie des autres notamment. Je pense au pull H&M à 20€ qu’un mouton élevé en batterie a fourni en laine et qu’un être humain surexploité n’a pas vraiment eu d’autre choix que de le produire.

    Là aussi, c’est une question de choix, de réflexions, de prises de tête, de cheminement personnel. Il s’agit de repenser notre mode de vie car sur ce coup-là, personne ne pourra t’en empêcher. Personne ne t’obligera à acheter des merdouilles à profusion, à manger des produits industriels, à en vouloir encore plus que ton voisin ou même à enfanter (oui c’est mon petit côté radical).

    Je ne crois pas non plus à un mode de vie au fonds des bois (je suis trop froussarde pour ça) à ne se délecter que de baies sauvages (bien que ça pourrait résoudre mon problème récurrent de maillot de bain). Mais il me semble qu’il y a un juste milieu à inventer entre notre mode de vie actuel et une vie sylvestre. En tout cas, c’est ce à quoi je vais m’essayer dans les années à venir.

    Je suis bien désolée de ne pas t’apporter une réponse à la problématique du capitalisme (je ne crois pas qu’une bonne petite invasion zombie soit une réponse qui te satisfasse réellement) car je suis moi-même dans une phase intensive de questionnement et de réorientation de projet de vie. Je réfléchis au moyen de mettre en adéquation mon mode de vie et mon éthique personnelle dans les meilleurs délais. Dans l’idéal, comme le travail m’épuise, je préfèrerais juste passer ma vie à lire au soleil mais il semblerait que ce ne soit pas mon destin immédiat.

    Bref, je viens encore de faire un mail bien trop long.

    Renardement toi

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    • les tomates qui n’ont pas de goût = le grand drame de ma vie (on devrait créer un club. ça s’appellerait « les renards contre le monde moderne »)

      sinon pour le coup de ne pas vouloir d’enfants, c’est rigolo mais c’est un truc qui se retrouve souvent chez les végan / végétariens. sociologiquement, c’est assez marquant (ouai je fais mon pierre bourdieu de bac à sable). alors après loin de moi de forcer les gens à se reproduire s’ils n’en ont pas envie mais je trouve ça un peu dommage (si tous les végétariens cessent de procréer, le monde deviendra irrémédiablement carnivore; on dirait que vous êtes collectivement tellement pessimistes que vous préférez le suicide collectif plutôt que le changement via les générations futures)

      sinon pour ce qui est de l’éternelle question du sens de la vie et des échappatoires à un boulot de merde, je crois que le végétarien de mon ancien travail avait la réponse (oui car on peut être végétarien et être également un gourou pour les renards). son principe dans la vie, c’était de se faire un max de fric dans des industries « immorales » (il y a le choix: la banque, le pétrole, les armes etc). Et de redonner tout l’argent à des associations. il m’avait donné le nom de cette démarche, j’ai oublié (c’est une sorte de démarche « robin des bois » où tu cherches à pourrir le système de l’intérieur). mais moi je pense que le but de la vie, c’est d’amasser assez d’argent avant 35 ans pour ensuite pouvoir s’acheter une maison avec un potager à la campagne et essayer de vivre libre, le plus indépendant possible du travail et de l’argent. tu peux targetter des pays qui payent bien pour parvenir à cet objectif (la suisse et la norvège par exemple). et même tu peux chercher à gagner un paquet d’argent tout en faisant un travail utile (je sais pas par exemple: je suis sûr que les contrôleurs fiscaux gagnent bien leur vie et leur travail est utile à la société).
      bref post brouillon. courage pour les longues heures d’ennui au bureau, un jour les prolétaires vaincront :p

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